Ginkgo biloba : Différence entre versions
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[[Carl von Linné]] a suivi la notation ''ginkgo'' faite par [[Engelbert Kaempfer]] dans son livre ''Amoenitates exoticae'' publié en 1712. Cette notation est également présente dans les notes manuscrites de Kaempfer, ce qui exclut une erreur de typographie. Kaempfer aurait dû écrire « ginkjo » ou « ginkio » avec un « j » ou un « i » pour être cohérent avec les autres mots japonais qu'il écrivait<ref name="Michel"/>. La [[Méthode Hepburn|romanisation Hepburn]] qui utilise un « y », et transcrit « ginkyō » l'ancienne lecture japonaise, ne fut inventée que beaucoup plus tard, en 1887. L'utilisation de la lettre « g » par Kaempfer demeure donc inexpliquée. | [[Carl von Linné]] a suivi la notation ''ginkgo'' faite par [[Engelbert Kaempfer]] dans son livre ''Amoenitates exoticae'' publié en 1712. Cette notation est également présente dans les notes manuscrites de Kaempfer, ce qui exclut une erreur de typographie. Kaempfer aurait dû écrire « ginkjo » ou « ginkio » avec un « j » ou un « i » pour être cohérent avec les autres mots japonais qu'il écrivait<ref name="Michel"/>. La [[Méthode Hepburn|romanisation Hepburn]] qui utilise un « y », et transcrit « ginkyō » l'ancienne lecture japonaise, ne fut inventée que beaucoup plus tard, en 1887. L'utilisation de la lettre « g » par Kaempfer demeure donc inexpliquée. | ||
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Le nom d’« arbre aux mille écus » est aussi expliqué par l’aspect de ses feuilles qui deviennent jaunes dorées à l’automne et forment comme un tapis d’or à ses pieds. | Le nom d’« arbre aux mille écus » est aussi expliqué par l’aspect de ses feuilles qui deviennent jaunes dorées à l’automne et forment comme un tapis d’or à ses pieds. | ||
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=== Médecine === | === Médecine === | ||
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=== Ornement === | === Ornement === | ||
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À cause de l'odeur rance désagréable des fruits (la paroi externe des ovules se décompose en dégageant une odeur d'[[acide butyrique]])<ref>''Le Ginkgo Biloba'', Beaufour, préface de [[Jean-Marie Pelt]], p.41</ref>, les ginkgos plantés ont plutôt tendance à être des arbres mâles. Un Ginkgo biloba femelle d'origine japonaise a également été planté au centre ville de Toulouse, avant d'être enlevé<ref>http://www.ladepeche.fr/article/2011/10/22/1198992-capitole-on-a-abattu-l-arbre-qui-pue.html</ref>. | À cause de l'odeur rance désagréable des fruits (la paroi externe des ovules se décompose en dégageant une odeur d'[[acide butyrique]])<ref>''Le Ginkgo Biloba'', Beaufour, préface de [[Jean-Marie Pelt]], p.41</ref>, les ginkgos plantés ont plutôt tendance à être des arbres mâles. Un Ginkgo biloba femelle d'origine japonaise a également été planté au centre ville de Toulouse, avant d'être enlevé<ref>http://www.ladepeche.fr/article/2011/10/22/1198992-capitole-on-a-abattu-l-arbre-qui-pue.html</ref>. | ||
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Version du 6 janvier 2012 à 17:27
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Le Ginkgo biloba ou « aux quarante écus » ou « arbre aux mille écus » (银杏 yínxìng en chinois) est la seule espèce actuelle de la famille des Ginkgoaceae. C'est la plus ancienne famille d'arbres connue, puisqu'elle serait apparue il y a plus de 270 million d'années. Elle existait déjà une quarantaine de millions d'années avant l'apparition des dinosaures.
Le nom latin ginkgo vient de l'ancienne lecture japonaise ginkyō du mot chinois 銀杏, notée ぎんきょう avec la notation rekishiteki kanazukai dans l'atlas botanique « Kinmôzui » de Nakamura Tekisai (1629 - 1702)[1].
En chinois moderne, 銀 se prononce yín et signifie « argent », tandis que 杏 se prononce xìng et signifie « abricot ». Le composé 銀杏 se prononce alors yínxìng : « abricot d’argent ».
En japonais moderne, ces kanji se prononcent ginnan ぎんなん, en réservant le plus souvent cette prononciation pour parler du fruit, tandis que l'arbre est nommé ichō (イチョウ). La forme du « Kinmôzui » de Nakamura Tekisai n'est plus usitée.
Carl von Linné a suivi la notation ginkgo faite par Engelbert Kaempfer dans son livre Amoenitates exoticae publié en 1712. Cette notation est également présente dans les notes manuscrites de Kaempfer, ce qui exclut une erreur de typographie. Kaempfer aurait dû écrire « ginkjo » ou « ginkio » avec un « j » ou un « i » pour être cohérent avec les autres mots japonais qu'il écrivait[1]. La romanisation Hepburn qui utilise un « y », et transcrit « ginkyō » l'ancienne lecture japonaise, ne fut inventée que beaucoup plus tard, en 1887. L'utilisation de la lettre « g » par Kaempfer demeure donc inexpliquée.
Le mot biloba vient quant à lui de la forme caractéristique des feuilles, fendues en deux lobes.
Le nom d’« arbre aux quarante écus » vient du fait que le botaniste français M. de Pétigny a acheté, en 1788, 5 plants de ginkgo à un botaniste anglais pour la somme considérable de 200 livres, soit 40 écus d’or.
Le nom d’« arbre aux mille écus » est aussi expliqué par l’aspect de ses feuilles qui deviennent jaunes dorées à l’automne et forment comme un tapis d’or à ses pieds.
Sommaire
Historique
Le plant de Ginkgo biloba a été offert par Anne-Marie Druel en décembre 2010. Il a été planté à l'emplacement actuel en mai 2011.
À ce titre, on peut comparer l'ovule du Ginkgo à un œuf de poule qui ne donnera un poussin que si la poule a été fécondée par le coq mais qui, dans le cas contraire aura été produit en pure perte.
La seule autre plante à ovules est le Cycas revoluta.
Autre caractéristique biologique
Le ginkgo vit en symbiose avec une algue monocellulaire de type coccomyxa, endosymbiotique, découverte en 1992 et identifiée en 2000 dans la quasi-totalité des arbres et de leurs tissus.
Culture
Le ginkgo est peu exigeant pour la qualité du terrain. Il aime cependant les sols siliceux ou silico-argileux frais.
Les arbres sont faciles à obtenir par germination des ovules[2].
Un exemple extrême de sa résistance est le fait qu'il fut l'une des rares espèces à ne pas avoir souffert de l'explosion de la bombe atomique le 6 août 1945 à Hiroshima. Un ginkgo biloba situé à moins d'un kilomètre de l'épicentre a survécu, les études scientifiques réalisées par la suite ont prouvé sa résistance aux agents mutagènes[3].
Utilisation
Adopté en Juin 1989, le symbole officiel de Tōkyō est une feuille de Ginkgo biloba verte stylisée, en forme de T pour Tōkyō. Elle est un signe de croissance, prospérité, charme et tranquillité.
Médecine
Le ginkgo a de très nombreuses applications médicales (circulation capillaire, vasodilatateur, circulation veineuse, etc.) découvertes depuis plusieurs millénaires.
Riche en flavonoïdes, l'extrait de feuilles de ginkgo est un puissant antioxydant. Son utilisation pharmaceutique a été proposée pour ses capacités vaso-dilatatrices ce qui permettrait de traiter les problèmes de mémoire, la sénilité, les problèmes de peau. Mais aussi pour les varices, hémorroïdes, jambes lourdes. Il est également utilisé dans la maladie d'Alzheimer malgré l'absence d'efficacité démontrée.
Alimentation
La « graine » de ginkgo entre dans la composition du chawanmushi japonais. Les « graines », comparables aux pistaches, sont une nourriture traditionnelle en Chine, souvent servie aux mariages ; elles sont parfois aussi considérées comme aphrodisiaques.
Ornement
On trouve des ginkgo aujourd'hui dans de nombreuses rues et parcs des grandes villes en raison de sa résistance à la pollution et du caractère ornemental de ses feuilles. L'arbre est cultivé intensivement (en particulier pour l'usage médicinal de ses feuilles) en Europe, au Japon, en Corée et aux États-Unis.
À cause de l'odeur rance désagréable des fruits (la paroi externe des ovules se décompose en dégageant une odeur d'acide butyrique)[4], les ginkgos plantés ont plutôt tendance à être des arbres mâles. Un Ginkgo biloba femelle d'origine japonaise a également été planté au centre ville de Toulouse, avant d'être enlevé[5].
Toxicité
La « noix » de G. biloba contient quelques substances actives pouvant s'avérer toxiques. Les feuilles peuvent aussi en contenir, mais en concentrations négligeables seulement.
Galerie de photos
- ↑ 1,0 et 1,1 Wolfgang Michel, « On Engelbert Kaempfer's "Ginkgo" », 6. Dec 2005, http://www.flc.kyushu-u.ac.jp/~michel/serv/ek/amoenitates/ginkgo/ginkgo.html
- ↑ Cultiver le Ginkgo biloba
- ↑ L'indestructible ginkgo, Documentaire d'Eric Gonzalez (France, 2003) http://television.telerama.fr/tele/documentaire/super-plantes,4520288,episode3.php
- ↑ Le Ginkgo Biloba, Beaufour, préface de Jean-Marie Pelt, p.41
- ↑ http://www.ladepeche.fr/article/2011/10/22/1198992-capitole-on-a-abattu-l-arbre-qui-pue.html